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Jour de Pâques, homélie du P. Abbé Vladimir

Chers Frères et Sœurs,
Voici qu’en ce matin, avec Marie Madeleine, avec Pierre et l’autre disciple sans nous préoccuper de rien d’autre, nous nous hâtons vers le tombeau où Jésus avait été déposé. Et ce qui était le lieu de la mort est devenu le lieu de la vie puisque le tombeau est vide. Non pas qu’il ait été vidé comme le pense Marie Madeleine, mais voyant comment sont les linges et le suaire roulé à part qu’il découvre dans le tombeau, Pierre comprend que selon les Écritures, il fallait que Jésus se relève d’entre les morts. Celui qui semblait avoir été englouti par le mort et le mal est désormais debout et Vivant pour les siècles des siècles. Ce que le tombeau vide nous dit en ce matin de Pâques, c’est ce que l’Apocalypse dira d’une autre manière faisant dire à Celui que voit Jean : « Ne crains pas, je suis le premier et le dernier, le Vivant, je fus mort et me voici vivant pour les siècles des siècles, détenant la clef de la mort et de l’Hadès ».
Oui, frères et sœurs,
Ne craignons pas même si parfois le mal et la violence semblent encore l’emporter, célébrons la fête en droiture et en vérité, relevés de la mort par le Christ après avoir communié à sa mort dans le baptême pour accéder à une vie nouvelle.
Et comme nous les rapportent les Actes des Apôtres, Jésus le vivant s’est donné à voir, il s’est fait reconnaître à ses témoins, ceux qu’il avait choisis. Voici que de témoins à témoins, au long des siècles, le flambeau du témoignage, la lumière nouvelle de la résurrection est parvenue jusqu’à nous aujourd’hui pour que nous le prenions à notre tour pour le transmettre. Et si nous croyons en nous appuyant sur le témoignage des apôtres, le ressuscité peut aussi se fait reconnaître par nous. Et ses chemins sont multiples. Il se fait reconnaître à la fraction du pain, lorsque nous célébrons ensemble comme ce matin. Il se fait reconnaître à la fraction du pain quand il nous invite au partage pour que personne n’ai faim ni soif jusqu’aux extrémités de la terre. Comme il fit pour Thomas, il nous donne ses mains, ses pieds et son côté à toucher dans ses membres. Et ses membres, ce sont les pauvres, les étrangers, les réfugiés, les victimes de la guerre et les humiliés. Le reconnaître ainsi, c’est toujours choisir la vie. Il se fait reconnaître en nous expliquant les Écritures lorsque nous nous efforçons à leur écoute de discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon pour nous.
Chers Frères et sœurs,
Voici que Pierre et l’autre disciple sont partis. Avec Marie Madeleine, nous voici devant le tombeau vide. Bientôt le Ressuscité viendra la rejoindre et elle devra le reconnaître. Il y a tant de lieux de mort dans notre monde, tant de tombeaux dont nous pouvons faire jaillir la vie. Laissons nous toucher par le Ressuscité.