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1er dimanche de Carême-C, homélie de frère Bartomeu

 

Chers frères et sœurs,
En ce temps de Carême, dans une hymne à l’office du matin, nous chantons : « Voici le jour, voici ton jour : / Il fait refleurir tous les êtres ; / Réjouissons-nous en ce jour : / Il nous ramène dans ta grâce. » Le printemps nous évoque la Pâque déjà proche, le Jour par excellence : « Voici le jour, voici ton jour. »
Et c’est pour nous préparer à célébrer ce jour qu’est la Pâque que nous venons de commencer ce temps du Carême : quarante jours comme ceux pendant lesquels Jésus, dans l’Esprit, fut conduit à travers le désert.
En quoi doit consister cette préparation ? Saint Benoît dit aux moines que notre vie devrait avoir en tout temps l’observance du Carême. (Règle de saint Benoît 49) Ce qui veut dire que nous devrions vivre toujours dans l’attente de la sainte Pâque avec la joie du désir spirituel. Mais, comme il en est peu qui possèdent cette perfection, saint Benoît nous exhorte à vivre en toute pureté pendant le Carême, et à effacer, en ces jours sacrés, toutes les négligences des autres temps.
Quelle est cette perfection, cette pureté, avec laquelle nous devrions vivre ? Dans la prière au commencement de cette liturgie nous avons demandé :
Accorde-nous, Dieu tout puissant, tout au long de ce Carême, de progresser dans la connaissance de Jésus Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle.
Progresser dans la connaissance de Jésus Christ, voilà ce qui doit être tout notre effort. Jésus le disait dans sa prière au Père : « La vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et qu’ils connaissent celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17,3). Il faut donc que nous cherchions à progresser dans la connaissance de Jésus Christ. Car c’est bien cette connaissance qui fait que nous puissions nous appeler chrétiens.
Et comment progresser dans cette connaissance ? Dans la première lettre de saint Jean nous lisons : « Voici comment nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : “Je le connais”, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui. Mais en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en lui. Celui qui déclare demeurer en lui doit, lui aussi, marcher comme Jésus lui-même a marché » (1 Jean 2,36).
Voici le travail, l’effort, de ce temps du Carême : « marcher comme Jésus lui-même a marché. » Vivre comme lui a vécu, par une vie de plus en plus fidèle. « Marcher comme Jésus lui-même a marché », pour qu’à la fin de ce chemin Jésus nous dise : « Tu seras avec moi dans le Paradis » (Luc 23,43). Ce sera la Pâque.
Accorde-nous, Dieu tout puissant, tout au long de ce Carême, de progresser dans la connaissance de Jésus Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle.