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Mercredi des Cendres, homélie du Père abbaé Vladimir

Chers Frères et Sœurs,

Il y a trois colonnes qui soutiennent le monde, l’aumône, la prière et le jeune. C’est ce que nous venons d’entendre réaffirmer par le Sauveur dans l’Évangile. Lui qui vient non pas abolir mais accomplir reprend ce qui est déjà dans la tradition juive, la loi, les prophètes et les psaumes. C’est d’ailleurs ce que proposent avec des nuances toutes les traditions religieuses et en elles nous pouvons nous rencontrer, collaborer entrer en communion.
Mais Celui qui fait toutes choses nouvelles, nous fait aussi le don de ces fondements de notre vie de manière nouvelle : « Ne soyez pas comme les hypocrites qui cherchent à se faire remarquer. Ton Père est là dans le secret ». L’aumône, la prière et le jeune sont comme un don pour nous relier au Père, la manifestation d’un amour qui ne vient pas de nous mais qui donne sens à tout. Laissons nous réconcilier avec Dieu, gratuitement pour soutenir le monde.
Recevons l’Écriture comme un don où nous rencontrons le Christ vivant, un don d’où jaillit la prière. Recevons le jeune comme un don pour manifester que nous sommes tous sous la miséricorde, et que pécheurs nous sommes sauvés par Celui qui n’a pas connu le péché et a pourtant été identifié à lui pour que nous devenions justes de la justice même de Dieu. Le jeune devient ainsi un merveilleux instrument de communion qui nous fait accueillir les autres et le monde tels qu’ils sont dans leur fragilité avec action de grâce et respect. Recevons les autres comme un don, une invitation à ouvrir notre cœur, une bénédiction non une menace. L’aumône, c’est comme une dette que nous remboursons. C’est comme le dit le Pape François se mettre dans les souliers des autres et regarder une misère que j’ai aussi en moi.

Voici le temps favorable comme le dit la liturgie pour ouvrir notre cœur aux dimensions du monde.