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 Lundi de Pâques, homélie de frère Marie

Chers frères et sœurs, voici que le Christ Jésus nous fait chanter avec le psaume : « Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable. » Ps 15
Oui, le Christ Jésus, qui a traversé les affres de la passion, qui a traversé les ténèbres de la mort, nous entraîne dans sa louange, son action de de grâce et sa confiance en la présence indéfectible et aimante du Père, dans son infinie confiance dans le secours et la puissance de l’Esprit Saint.
Sur la croix au moment redoutable du passage, de son humanité meurtrie son cri avait jailli : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ! » Ce cri est le nôtre devant tout ce qui meurtri notre humanité, devant tout ce qui meurtri notre foi, devant tout ce qui fait vaciller notre espérance. Et cependant du fond même de son esprit Jésus avait dit cette autre parole : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ! »
« Oui, tu ne peux m’abandonner à la mort ! » C’est dans cette infinie confiance que le Christ Jésus est relevé d’entre les morts.
C’est maintenant dans la lumière de son amour et de sa résurrection que le Christ vient à notre rencontre, comme il vient à la rencontre des saintes femmes aux premières lueurs du matin de Pâques. Il vient à notre rencontre avec sa salutation de paix, il vient non pour juger, mais pour sauver. Il nous donne son souffle pour annoncer au monde entier : Il est vivant, c’est bien lui, nous le voyons ! Au fond même de notre cœur, dans le souffle de son Esprit il nous dit : « C’est moi, ne crains pas, je suis le vivant à jamais, celui qui a donné sa vie pour toi. »
C’est le mystère de l’Eglise, corps du Christ. Cette Eglise corps du Christ que nous formons, qui est le corps blessé, meurtri, et qui est le corps guéri, réconcilié, ressuscité. C’est le mystère du corps de l’humanité qu’il a embrassée, une humanité si imparfaite et aimée, humanité assumée dans cette grâce infinie qui nous devance pour que nous puissions entrer et le suivre dans les œuvres de sa grâce.
Oui, le Christ Jésus nous invite et nous entraîne dans sa confiance : « Il est à ma droite, je suis inébranlable. Ma chair elle-même reposera dans l’espérance : tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence. »
Sa présence est là, qui assume notre faiblesse et nous entraîne en son infinie confiance sur son chemin de vie.