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La vie fraternelle

 

101-ILES

 

Le monachisme primitif et la vie religieuse ensuite, se sont largement inspirés du modèle de la première communauté chrétienne de Jérusalem, décrite aux chapitres 2 et 4 des Actes des apôtres, où tous ceux qui étaient devenus croyants mettaient tout en commun, louant ensemble le Seigneur et partageant leurs repas.

 

Dans nos monastères, aujourd’hui encore, la vie fraternelle dans l’amour doit refléter la profondeur et la richesse du mystère de la communion ecclésiale comme un espace humain où Dieu habite.

 

La vie fraternelle dans la charité est un signe fort de cette communion ecclésiale. Dans la communauté on doit pouvoir percevoir que la communion fraternelle avant d’être au service d’une mission, est un lieu où il est possible de faire l’expérience du Christ Ressuscité :

 

 

 

 

« La où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». (Matthieu 18,20).

 

 

 

Jean Paul II, dans sa lettre « Vita Consecrata », exhorte les religieux à vivre avec zèle la vie fraternelle selon l’exemple des Actes des apôtres ; il souhaite présenter au monde des communautés qui s’exercent chaque jour à l’attention mutuelle, à la communication entre les frères et au pardon.

 

 

 

 

Saint Benoit, le père des moines d’occidents, a compris que la communauté nait de la Parole de Dieu, Parole faite chair en Jésus de Nazareth, celui qui, par amour, a lavé les pieds de ses disciples, et à la fin de sa Règle l’accent est mis sur l’amour ; ce sont les services mutuels qui construisent la communauté : « Nul ne recherchera son propre intérêt mais plutôt celui d’autrui… ils ne préféreront absolument rien au Christ ».

 

Saint Benoit, avec toute la passion de son cœur, nous exhorte a toujours donner la première place à l’amour du Christ, ensuite à aimer l’abbé et les frères, mais ni l’abbé ni les frères sont les auteurs de la communauté, ils en sont les serviteurs et les acteurs ; la communauté est déjà construite par l’appel à la sainteté qui découle du baptême que chaque frère a reçu. Les moines louent donc le seigneur au sein de l’Eglise qui les a engendrés au Christ, Lui qui peut créer l’unité au sein de la diversité.