La Chapelle de la Trinité
La chapelle dédiée à la Trinité est un édifice attirant et assez spécifique du fait de son plan trichore et de la présence d’une coupole à la croisée des absides. Elle est composée d’une nef barlongue, composée de deux travées couvertes d’un berceau plein cintre. Les travées sont séparées par un doubleau qui retombe sur des colonnes. La nef s’ouvre sur un chœur trichore, les baies qui éclairent le chœur sont remarquables par l’ampleur de leurs dimensions. Le voûtement de la croisée s’affirme comme original, il est composé d’une coupole de forme elliptique et s’adaptant au plan trapézoïdal, soutenue par des pendentifs qui font corps avec elle.
Pour ce monument la datation reste sujette à caution, en l’état nous proposerons de situer sa mise en place dans le programme qui voit la construction de la seconde chapelle Saint-Sauveur, soit la période carolingienne, mais cela reste une hypothèse et rien n’exclut une datation du XIe siècle. Chapelle de la Trinité
La Chapelle Saint-Sauveur
Les fouilles ou le temps des origines La chapelle Saint-Sauveur a fait récemment l’objet de fouilles archéologiques toujours en cours. Le monument se distingue par un plan centré, original par rapport au corpus des édifices médiévaux conservés en Provence. Extérieurement, l’édifice correspond à un octogone, d’environ 8 mètres de diamètre, doté d’un chevet semi-circulaire. Intérieurement, les pans de l’octogone sont pourvus de niches semi-circulaires; le pan oriental a reçu une abside qui fait face à l’entrée pratiquée dans la partie occidentale. La singularité du plan de Saint-Sauveur ne permet pas de proposer une datation assurée. Les fouilles ont apporté maintes informations nouvelles concernant les origines de ce lieu de culte. Dans la partie méridionale de la chapelle sont, en effet, apparus les restes d’un édifice antérieur. La chapelle toujours en élévation a été fondée sur les murs périmétraux sud et ouest de l’édifice primitif, composé d’une nef unique terminée par une abside semi-circulaire.
Les dimensions de ce que l’on peut appeler Saint-Sauveur 1 sont modestes: la longueur interne est de 6,60 mètres, la largeur interne de la nef de 2,95 à 3 mètres, et l’abside, semi-circulaire intérieurement, a une longueur est-ouest de 2 mètres. Le chevet dégagé à l’extérieur, aujourd’hui endommagé, présentait probablement un plan quadrangulaire.
Les murs gouttereaux et le mur de l’abside étaient en continuité, sans épaulement, présentant un plan en U. Le sondage pratiqué à l’extérieur, dans la zone méridionale, a montré l’importance des niveaux de l’Antiquité tardive et révélé l’existence d’au moins une annexe funéraire, comportant une sépulture en coffre de tuiles, qui est venue s’accoler au lieu de culte. Les données acquises placent Saint-Sauveurv1 aux Ve-VIe siècles. Peut-être cette fondation primitive constituait-elle un oratoire, destiné à la prière régulière. Il est tentant de rapporter un tel édifice à l’existence de cellules isolées qui auraient caractérisé les premiers temps de l’occupation monastique de Lérins. Quoi qu’il en soit, l’édifice a sans nul doute connu un usage assez long, dont témoignent les sols. Il est probable que ses fonctions ont évolué au fil du temps. Le dernier état semble en tout cas attester une occupation profane, dont il n’est pas exclu qu’il indique un départ de la communauté monastique.
Un examen plus précis des phases d’occupation de l’édifice primitif permettra de proposer une datation, au moins relative, de l’édifice conservé aujourd’hui en élévation. En l’état, une attribution au haut Moyen Age (période carolingienne) peut être envisagée à titre d’hypothèse.
Chapelle St Caprais
La chapelle St Caprais a été restaurée en 1993. Elle est située à l’extrémité ouest de l’île, où St Caprais, compagnon de St Honorat, aurait vécu comme ermite.
Chapelle St Pierre