Brève histoire du monachisme
Dès la fin du 3ème siècle, la chrétienté orientale commence à comporter en son sein des moines : Ces hommes se séparent de la société pour se retirer dans des lieux déserts, le désert étant, dans la Bible, le lieu de l’épreuve purificatrice et de la rencontre avec Dieu.
Ils y mènent une vie d’ascèse, de prière, de travail et de solitude. Le père incontesté de ce genre de vie est l’Egyptien Saint Antoine le Grand. Né en 251, il mène une vie de solitude dans le désert d’Egypte jusqu’à l’âge de 105 ans.
Sa vie, écrite par saint Athanase, aura une influence considérable sur le monachisme chrétien, tant en Orient qu’en Occident.
Saint Pacôme, égyptien lui aussi, sera le Père du monachisme communautaire (cénobitique).
Il organisera les moines voulant vivre en communauté selon une règle bien précise qui aura des influences, elle aussi, en Orient et en Occident.
Dès le 4ème siècle, on trouve des moines dans tout le Moyen-Orient (Egypte, Palestine, Syrie, Asie Mineure, Mésopotamie).
Cette nouvelle forme de vie chrétienne se répand en Occident, à commencer par la Gaule et tout d’abord la Provence.
Les premiers foyers de vie monastique sont ceux de saint Cassien à Marseille, et saint Honorat aux Iles de Lérins, après que saint Martin et ses successeurs aient développé aussi une vie de solitude et de rayonnement évangélique dans l’ouest de la Gaule.
Naissance du monachisme bénédictin
Au 6ème siècle, en Italie, s’impose alors la figure de saint Benoît. D’abord ermite puis moine et abbé de Subiaco et du Mont Cassin, il va être le législateur du monachisme occidental grâce à la règle monastique qu’il a écrite pour son monastère et qui s’imposera peu à peu à toute l’Eglise latine.
Le monachisme « bénédictin » est né. Il s’étend de plus en plus et atteint son apogée, et une quasi exclusivité, au 10ème siècle, avec l’abbaye de Cluny (fondée en 910).