Cloître du XIIème- XIIIème siècle
L’ensemble monastique était constitué de deux lieux de culte étroitement liés : l’église majeure, dédiée à Honorat, se trouvait au centre, tandis que vers le nord, s’élevait l’église Sainte-Marie, reliée à Saint-Honorat par une salle qui assumait des fonctions funéraires.
A l’ouest, s‘étendait le cloître avec les bâtiments de la vie commune.
De l’église Saint-Honorat, qui constitua sans doute un jalon important dans l’histoire de l’art roman provençal, il ne reste aujourd’hui pratiquement rien. A son emplacement s’élève l’église de la fin du XIXe siècle.
L’église Sainte-Marie a été profondément endommagée du fait de sa transformation en habitation au XIXe siècle, mais on y reconnaît un édifice du « second âge roman », formé d’une nef unique, terminée par une abside semi-circulaire. L’analyse du cloître, bien conservé au cœur de la clôture monastique, montre que l’on y réutilise des élévations préexistantes.
Les données tirées de l’analyse architecturale et les nouveaux apports de l’étude des textes nous permettent d’établir une chronologie des chantiers. Il semble bien que l’Eglise abbatiale dédiée à saint Honorat ait été réalisée, au moins en partie, sous l’abbatiat d’Aldebert I. C’est lors de la prise de fonction de son successeur, Aldebert II, en 1088, qu’a lieu la dédicace. Un chantier du « second âge roman » édifie le cloître que l’on peut observer aujourd’hui. Ce chantier se déroule sans doute sur un temps long entre la fin du XIIe siècle et la première moitié du XIIIe siècle.