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Nuit de Pâques, homélie du P. Abbé Vladimir

Chers Frères et Sœurs,

Voici qu’en ce matin de Pâques, nous sommes avec les femmes pour nous rendre au tombeau. Même si l’Évangile de Marc nous a montré combien Jésus avait été seul, abandonné par ses disciples dans sa Passion, ces femmes étaient déjà là, observant de loin Jésus qui meurt sur la Croix et assistant, sans y prendre part, à son ensevelissement. De grand matin, elles se rendent au tombeau après avoir acheté des aromates pour embaumer le corps de Jésus. Rien ne se passe pourtant comme elles semblent l’avoir prévu. Elles s’inquiétaient de la lourdeur de la pierre mise à l’entrée du tombeau mais elles sont saisies de frayeur à cause de ce qu’elles voient. Elles étaient parties pour embaumer le corps d’un mort qu’elles avaient suivi depuis la Galilée. Elles cherchaient quelqu’un qui n’est plus là mais qui est devenu encore bien plus présent mais d’une autre manière. Elles voulaient procéder à une œuvre qui n’a plus lieu d’être faite mais il leur est demandé d’aller annoncer la résurrection aux disciples et à Pierre. À la place d’un corps, elles reçoivent une parole d’un mystérieux jeune homme vêtu de blanc qu’elles découvrent dans le tombeau, assis à droite. « Jésus de Nazareth, le Crucifié, il est ressuscité, il n’est plus ici, il vous précède en Galilée ». Ce message, nous savons qu’il va transformer toute leur vie car il n’est pas la conclusion d’une histoire mais un commencement. Ce message s’adresse encore aujourd’hui à chacun d’entre nous.

Chers Frères et Sœurs,
Dans notre monde où la mort de toute manière semble parfois prendre le dessus, comme les femmes, revenons au tombeau pour entendre l’apôtre nous dire : « Par le baptême qui nous unit à la mort du Christ, nous avons été mis au tombeau avec lui, pour que nous menions une vie nouvelle, comme lui ». L’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix pour que nous soyons affranchis du péché. Célébrer la résurrection, c’est vivre notre baptême. C’est nous laisser mettre en chemin comme les femmes. Cela n’a pourtant pas été facile pour elles. Le verset d’Évangile qui suit notre lecture nous dit qu’elles étaient toutes tremblantes et hors d’elles-mêmes. Célébrer la Pâque, c’est accepter ce passage qui nous décentre de nous-mêmes pour nous faire vivre de la vie nouvelle que nous recevons de la Croix. C’est être vivants pour Dieu en Jésus Christ.

Chers Frères et Sœurs,
Nous allons renouveler les promesses de notre baptême. Que, par cet engagement, nous recevions la grâce de nous laisser conduire par le Christ qui sans cesse nous précède pour nous conduire à la vie.