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Messe du jour de Noël, homélie du P. Abbé Vladimir

Chers Frères et Sœurs,

« En ces jours où nous sommes, Dieu nous a parlé par son Fils », Verbe fait chair, expression parfaite de son être, resplendissement de sa gloire. Et ce matin, cette Parole est tout entière rassemblée dans le silence puisque le Verbe s’est fait enfant sans parole. Mais dans ce silence, elle donne plénitude de sens à toutes les paroles des prophètes.

Après le chant des anges que nous avons entendu cette nuit : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime », il y a la part des hommes, notre part, le chant des psaumes que nous devons faire résonner sur toute la terre pour annoncer la bonne nouvelle. « Comme ils sont beaux les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle ».

« Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre », chantons-nous pour donner tout son sens à la venue de cet enfant, le Fils, le premier né, le sauveur de tous. « Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui je t’ai engendré » chantons-nous aussi en écho faisant comme retentir la voix du Père pour affirmer avec joie en contemplant le premier né que nous sommes appelés à devenir en lui fils adoptifs. « Moi je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils ».

« La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu », une victoire non dans la puissance mais dans l’humilité, non dans la violence mais dans les langes, non dans la grandeur mais dans le dénuement. Et la victoire de cet enfant qui fait toutes choses nouvelles met à bas toutes les fausses valeurs de ce monde. Chantons avec la mère de cet enfant silencieux, lui qui est le Verbe de toute éternité : « Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles ».

Contemplant cet enfant en qui sont la vie et la lumière pour tout homme, recevons de lui, par la foi, le pouvoir de devenir enfants de Dieu , ses frères et ses sœurs. Contemplons notre destin en cet enfant. Oui vraiment si, par sa grâce, nous ne lui devenons de quelque manière un peu semblable, nous n’entrerons pas dans le Royaume de Dieu. Mettons nous à son école qui est celle de la faiblesse apparente qui est plus forte que toutes les armes, qui est celle de la folie qui est plus sage que toutes les sagesses, qui est celle de l’amour qui est plus fort que la mort.

Mettons nous à son école et chantons lui :

« Au son de la trompette et du cor, acclamez votre roi, cet enfant, le Seigneur