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14ème dimanche-B, homélie de frère Bartomeu

 

Chers frères et sœurs, nous venons d’entendre que « Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent. » « Son lieu d’origine » – littéralement : « sa patrie » – est bien sûr Nazareth.
Dans l’évangile selon saint Marc – celui que nous entendons lire cette année un dimanche après l’autre – et qui ne dit rien de l’enfance de Jésus, Nazareth y est mentionnée une seule fois, lorsque, après avoir parlé de « Jean, celui qui baptisait, qui dans le désert proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés » (Marc 1,4), il dit que « Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain » (Marc 1,9).
Ensuite nous y lisons que, « après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu » (Marc 1,14) Mais, parcourant toute la Galilée (Marc 1,39), c’est surtout au bord de la mer de Galilée que nous le trouvons (Marc 4,1 ; 5,1), en particulier à Capharnaüm (Marc 1,21 ; 2,1), dans la maison de Simon et d’André (Marc 1,29 ; cf. 2,15 ; 3,20).
Jusqu’à ce que nous voyons « les disciples en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte… » (Marc 10,32).
Mais voici qu’aujourd’hui nous trouvons Jésus à Nazareth, sa patrie, son lieu d’origine, d’où il était parti pour se faire baptiser par Jean dans le Jourdain. Il y revient donc et, « le jour du sabbat – comme c’était son habitude (Marc 3,1 ; 6,2) –, il se met à enseigner dans la synagogue. »
Et nous voyons que ses concitoyens se souviennent bien de lui : il est « le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon. Et ses sœurs ne sont-elles pas là chez eux ? » Mais voici que cette familiarité fait qu’« ils étaient profondément choqués à son sujet. » Ils se disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? »
« Et Jésus s’étonna de leur manque de foi. » En fait, c’est d’un étranger, d’un centurion romain, qu’un jour Jésus dira : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi » (Matthieu 8,10 ; cf. Luc 7,9).
Ce n’est pas d’une manière humaine que nous connaissons le Christ, écrira saint Paul : « si nous avons connu le Christ d’une manière simplement humaine, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi. Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5,15-16).
Chaque dimanche, en particulier avec la célébration de l’eucharistie, nourrit et exprime notre foi. Comme le père de l’enfant possédé, écrions-nous : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Marc 9,24).