2ème dimanche de Pâques - C, homélie de frère Bartomeu
(Jean 20, 19-31)
Chers frères et sœurs, bon dimanche ! Oui, aujourd’hui nous faisons mémoire du premier dimanche. En effet, dans la lecture de l’Évangile nous venons d’entendre d’abord : « Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. » Et ensuite : « Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Nous voici entre ce premier jour de la semaine et huit jours plus tard. Alors que depuis le Jour de Pâques, avec les disciples, nous n’avons plus quitté le premier jour de la semaine, voici qu’aujourd’hui, huit jours plus tard, nous nous trouvons de nouveau dans la maison avec les disciples. Et depuis ce jour-là nous nous retrouvons chaque premier jour de la semaine, qui est en même temps le huitième jour.
Et ce jour a reçu le nom de « Jour du Seigneur ». Nous l’avons entendu déjà dans la lecture de l’Apocalypse : « Moi, Jean, votre frère … je fus saisi en esprit, le jour du Seigneur… » (Apocalypse 1,9-10). N’oublions pas que le nom « dimanche » vient du latin « dies dominica », et donc qu’en fait dimanche veut dire « jour du Seigneur ».
Le psaume que nous avons entendu tout à l’heure, psaume dont nous avons entendu chanter des versets plusieurs fois depuis la Veillée Pascale, après avoir rappelé que « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux », s’exclamait : « Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! » (Psaume 117,22-24).
Que chaque dimanche soit vraiment pour nous un jour du Seigneur, un jour où nous nous trouvons dans la maison, c’est-à-dire à l’église, « assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. » (Actes 2,42)
C’est dans cette célébration que, comme Thomas, nous pouvons, par la foi, voir et toucher le Seigneur ressuscité, qui nous dit trois fois : « La paix soit avec vous ! », et c’est dans cette célébration que, toujours comme Thomas, nous nous exclamons : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
« Heureux » avec tous « ceux qui croient sans avoir vu », c’est de nous que parlait la conclusion de la lecture de l’Évangile : « Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. »
Chers frères et sœurs, bon Jour du Seigneur !