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5ème dimanche de Pâques A, homélie de frère Bartomeu


« Nous sommes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une na-tion sainte, un peuple destiné au salut. » Nous l’avons entendu tout à l’heure dans la lecture de la lettre de saint Pierre. Et l’apôtre poursuivait : « pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. » Voici ce que nous fait revivre ce temps de Pâques, ce jour qui dure cinquante jours.
Cette première lettre de saint Pierre – que nous sommes en train d’écouter pendant ces six dimanches du temps pascal – est adressée « à ceux qui, choisis par Dieu, séjournent comme étrangers en diaspora dans les ré-gions du Pont, de Galatie, de Cappadoce, dans la province d’Asie et en Bithy-nie… »
Mais, au-delà de cette géographie concrète, elle s’adresse à nous qui, nous aussi, choisis par Dieu, séjournons comme étrangers en diaspora. Et à propos de cette condition d’étrangers en diaspora ce n’est pas sans significa-tion le fait que nous venons d’au moins six pays différents.
Il y a trois semaines, le deuxième dimanche de Pâques, alors que nous avons commencé la lecture de cette lettre, nous y avons entendu que « Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, dans sa grande miséricorde, nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. » « Renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts… » C’est bien la grâce de notre baptême que nous fait revivre la célébration de Pâques.
Le dimanche suivant, l’apôtre nous exhortait à « vivre dans la crainte de Dieu, pendant le temps où nous résidons ici-bas en étrangers », nous qui « avons été rachetés par un sang précieux, celui d’un agneau sans tache, le Christ. » « Vivre dans la crainte de Dieu, en étrangers ici-bas. » C’est bien notre vie concrète, notre vie de tous les jours, qui doit correspondre à notre condition de « rachetés par le sang du Christ. »
Ce que nous aidait à comprendre la suite de la lecture, dimanche der-nier, lorsque nous y avons réentendu les versets du cantique que nous avions chanté aux Vêpres chaque dimanche pendant le carême : « Le Christ lui-même a souffert pour nous… Par ses blessures, nous sommes guéris. »
Après avoir ainsi contemplé le Christ, aujourd’hui l’apôtre nous invi-tait : « Approchez-vous du Seigneur Jésus : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. » Jésus lui-même, en discutant au Temple avec les grands prêtres et les anciens du peuple, s’était appliqué le verset du psaume : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » (Matthieu 21,42). Ce qui permet à l’apôtre de nous dire : « Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacer-doce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ. »
La suite dimanche prochain.