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Nuit de Pâques, homélie du Père Abbé Vladimir

Chers frères et Sœurs,

« Voici la nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, s’est relevé victorieux des enfers ». « O nuit du vrai bonheur, nuit où le ciel s’unit à la terre, où l’homme rencontre Dieu ».
Ce que le diacre a chanté devant le cierge pascal, nous sommes invités à le vivre. Puisque le Christ est ressuscité des morts, nous sommes unis à sa mort par le baptême pour vivre d’une vie nouvelle. Le Dieu vivant est à nos côtés pour renouveler nos vies et faire de nous ses témoins. Cette nuit, nous rendons grâce pour la lumière de la résurrection qui donne sens à nos vies. Cette lumière nous est parvenue par le témoignage des femmes et des apôtres. Elle nous est parvenue par le témoignage de Paul, le dernier auquel le Seigneur s’est manifesté comme à l’avorton. Elle nous parvient par le témoignage d’une nuée de témoins qui dans leur vie comme dans leur mort ont manifesté la toute puissance de l’amour de Dieu qui est plus fort que la mort. Ce témoignage peut sembler fragile et menacé mais c’est dans sa faiblesse, comme le Christ sur la croix, qu’il est fort. C’est à cette lumière que nous lisons les Écritures pour discerner le chemin de nos vies à la suite du Christ. Il nous a fait renaître par l’eau et par l’Esprit Saint comme nous allons en faire mémoire en renouvelant notre profession de foi baptismale. Ce que nous célébrons en cette nuit, c’est notre engagement à vivre d’une vie nouvelle, celle du royaume en abandonnant ce qui, en nous, peut encore être force de mort. Nous rendons grâce avec toute l’Église pour les eaux du baptême où beaucoup vont renaître cette nuit.
Seigneur ressuscité, renouvelle notre vie à sa source dans ces mêmes eaux. Seigneur regarde avec amour en cette nuit ton Église et chacun d’entre nous pour que nous portions ton témoignage jusqu’aux extrémités de la terre, cette Galilée des nations dont parlent les Écritures.
Contemplons l’Agneau véritable. En mourant il a détruit notre mort, en ressuscitant il nous a rendu la vie. Nous sommes invités à suivre l’Agneau partout où il va. Il nous conduira jusqu’aux festins des noces dont cette nuit est une anticipation. Rendons grâce pour le pain et le vin. C’est sous ces apparences que le Seigneur Ressuscité va se donner à nous pour nous transformer. Offrons nous à lui avec tout ce qui est déjà lumière en nous mais aussi avec tout ce qui est encore obscur. Comme le chante le psaume : « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal. Tu prépares la table pour moi, ma coupe est débordante ». Voici que le seigneur, en cette nuit sainte, nous invite à la table du Royaume, au banquet de la foi. Alors qu’il se donne à nous, lui le Vivant pour les siècles des siècles, Lui qui s’est déjà donné dans sa mort, répétons ses paroles pour nous inviter à les mettre en pratique : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Oui cette nuit est celle du don. Rendons grâce à Dieu pour tous ses dons.
Que le Christ, le Fils de Dieu ressuscité, revenu des enfers répande sur les humains sa lumière et sa paix lui qui règne pour les siècles des siècles.