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Jour de Pâques, homélie du Père Abbé Vladimir

Chers Frères et Sœurs,

En ce dimanche de Pâques, alors que depuis cette nuit nous célébrons la Résurrection du Christ, il ne nous reste plus qu’à vivre l’essentiel pour devenir des hommes nouveaux. Si le Christ est vraiment ressuscité, alors notre vie ne peut plus être la même. Si la résurrection du Christ n’est pas qu’une image, une allégorie, un mythe ou une légende mais l’irruption de la plénitude de la vie dans la chair du Christ, lui qui est passé par la mort, alors nous ne pouvons plus regarder le monde, notre vie et notre propre corps lui aussi destiné à la gloire de la même manière.

Voici qu’en ce matin de Pâques, Pierre et l’autre disciple courent au tombeau à l’annonce de Marie Madeleine pour trouver celui-ci vide. Ils voient et ils croient. A leur suite et sur leur témoignage nous croyons que le Christ est victorieux de la mort et que la vie éternelle nous est donnée puisque par le baptême, nous sommes passés par le mort et que notre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Si le christ est vraiment ressuscité, nous n’avons plus aucune crainte à avoir puisque plus rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. Demandons au Ressuscité d’ouvrir notre cœur à cette nouveauté pour que plus rien ne puisse nous troubler. Depuis les origines les disciples du Christ n’ont cessé de se rassembler parfois au péril de leur vie en ces jours mais aussi chaque dimanche pour célébrer cette vie qui leur est donnée. Sans célébrer la résurrection, sans nous réunir pour communier à sa vie, sans partager la Parole et le Pain, nous ne pouvons pas vivre en plénitude. En ce matin où nous célébrons la vie, sentons nous en communion avec toute l’Église répandue sur la surface de la terre qui célèbre la résurrection au milieu des épreuves dans de nombreux endroits. Il n’y a rien de plus urgent, de plus essentiel que de nous engager sur cette voie tracée par le Christ qui nous pardonne nos péchés. Tous les instants de notre vie, toutes les réalités de ce monde, tous les liens que nous tissons sont appelés à être pénétrés et transformés par cet amour plus fort que la mort, par la puissance du don total. Nous devons sortir d’une logique de consommation et le monde où nous vivons voudrait nous persuader que tout même notre corps ou nos relations interpersonnelles sont des biens consommables pour entrer dans la logique de la communion qui est celle de la Résurrection. C’est cela rechercher les réalités d’en haut. Ce n’est pas vivre dans un monde irréel mais dans le monde de la vie donnée et partagée, dans le monde où chaque instant de notre vie nous ouvre sur l’éternité à cause du Christ.

Alors plus rien ne peut nous troubler car, en contemplant celui était mort et qui est vivant nous comprenons que tout même le péché, même la mort peut être grâce à lui un chemin vers le Père.