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Dimanche de la Sainte famille, homélie de frère Bartomeu

Genèse 15,1-6 ; 21,1-3 — Hébreux 11,8.11-12.17-19

Chers frères et sœurs, chaque année, à la fin des Vigiles du jour de Noël, nous entendons la proclamation du commencement de l’évangile selon saint Matthieu : « Généalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac… », et la suite (Matthieu 1,1-2…)
C’est le commencement de cette généalogie que nous avons entendu tout à l’heure : « Et Abraham donna un nom au fils que Sara lui avait enfanté : il l’appela Isaac. » Dans cette page du livre de la Genèse, le laconique « Abraham engendra Isaac » de l’évangéliste, nous l’entendons dans son contexte : « “Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux...” Et il déclara : “Telle sera ta descendance !” Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. »
Et cette foi d’Abraham, par laquelle le Seigneur estima qu’il était juste, a pour nous une importance sans mesure, c’est pourquoi nous devons chercher à toujours mieux la comprendre.
C’est « grâce à la foi – nous a dit la lettre aux Hébreux – qu’Abraham obéit à l’appel de Dieu : il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait. » Et c’est encore « grâce à la foi que, quand il fut soumis à l’épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses et entendu cette parole : C’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom. Il pensait en effet que Dieu est capable même de ressusciter les morts ; c’est pourquoi son fils lui fut rendu : il y a là une préfiguration. » Comprenons-le : « Il y a là une préfiguration… » !
C’est par cette foi d’Abraham que Paul comprendra que « ceux qui se réclament de la foi, ce sont eux, les fils d’Abraham » (Galates 3,7). En effet, « si Abraham était devenu un homme juste par la pratique des œuvres, il aurait pu en tirer fierté, mais pas devant Dieu. Or, que dit l’Écriture ? Abraham eut foi en Dieu, et il lui fut accordé d’être juste » (Romains 4,2-3). Quant à nous, « c’est bien par la grâce que nous sommes sauvés, et par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de nous, c’est le don de Dieu » (Éphésiens 2,8).
Voici donc que, alors que nous célébrons la naissance de « Jésus, Christ, fils de David, fils d’Abraham », nous devons comprendre que nous aussi nous sommes les fils d’Abraham, par la grâce et par le moyen de la foi, avec Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts.