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25e dimanche du temps ordinaire – B, homélie de frère Bartomeu

 

Marc 9, 30-37
Sagesse 2, 12.17-20

Voici que Jésus enseigne aux disciples : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressus-citera. » Et nous avons entendu d’abord la lecture d’une page du livre de la Sagesse qui nous a évoqué la passion : « Attirons le juste dans un piège, car il s’oppose à notre conduite. S’il est vraiment le fils de Dieu, Dieu le délivrera de nos mains. Condamnons-le à une mort infâme. »
Chaque dimanche, ce premier jour de la semaine où, rassemblés dans la communion de toute l’Église, nous célébrons le jour où le Christ est res-suscité d’entre les morts – comme nous l’entendrons dans la Prière Eucharis-tique.
Et la célébration de l’Eucharistie est l’accomplissement de la parole de Jésus : « vous ferez cela en mémoire de moi », lorsque, avant sa passion, il prit le pain et, en rendant grâces au Père, le rompit et le donna à ses dis-ciples en disant : « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous », et ensuite il prit la coupe et, en rendant grâces au Père, il la donna à ses disciples, en disant : « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour le multitude en rémission des péchés. »
Le célébrant qui préside notre Eucharistie rendra grâces au Père comme Jésus. Écoutons-le attentivement. Alors nous pourrons conclure la Prière Eucharistique avec l’acclamation de l’Amen. Déjà au IIe siècle saint Justin, le philosophe martyr, écrivait : « Quand celui qui préside l’assemblée des frères a terminé les prières et actions de grâces, tout le peuple présent exprime son accord par des acclamations, en disant : Amen. »
Cet Amen fera que l’annonce de Jésus à ses disciples : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera », ne soit pour nous seulement un fait de l’histoire passée mais la réalité toujours actuelle qui nous sauve.
Mais ce « mystère de la foi » que nous proclamons, nous devons le tra-duire en vie concrètement, et Jésus lui-même nous a dit comment : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Et encore : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme ce-lui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. » Cet enfant représente en fait tous les petits, les pauvres, les migrants. Si nous les accueillons, nous accueillons Jésus lui-même. Et si nous accueillons Jésus, nous accueillons Celui qui l’a envoyé, le Père.
C’est cela ce qui nous fera comprendre les paroles de Jésus.