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1 janvier, fête de Ste Marie Mère de Dieu, homélie de frère Bartomeu

Chers frères et sœurs, aujourd’hui, avec tout le monde, nous fêtons le premier jour d’une nouvelle année, en fait l’année 2024 depuis Jésus Christ. C’est pour cette raison qu’avec la première lecture et le psaume nous avons entendu et nous avons demandé la bénédiction : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » « Que Dieu nous bénisse, et que la terre tout entière l’adore ! »
Mais si l’année civile fait histoire, l’année liturgique c’est le temps fait sacrement. Et dans la liturgie, aujourd’hui, huitième jour après la Nativité du Seigneur, le jour de la circoncision où l’enfant reçut le nom de Jésus, nous célébrons la solennité de sainte Marie Mère de Dieu. Et entre le jour de Noël et aujourd’hui il n’y a pas eu un changement d’année mais une continuité du mystère. L’année liturgique c’est le temps fait sacrement.
Notre célébration n’est pas une simple mémoire d’un fait historique, pour important qu’il soit. La célébration liturgique nous fait entrer dans le mystère de Jésus Christ, selon l’expression de saint Léon le Gran : « Ce qu’on avait pu voir de notre Rédempteur est passé dans les sacrements. » (Sermon sur l’Ascension du Seigneur II,2).
Et « sacrements » a ici une signification plus large que quand nous parlons des sept sacrement au sens stricte. Sacrements c’est toute la célébration de la liturgie, c’est notre profession de foi. Le titre même de Mère de Dieu que nous donnons à Marie est un sacrement, car il dit notre foi en Jésus Christ, duquel nous proclamerons tout à l’heure dans la Profession de foi : « Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père, et par lui tout a été fait. Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. » C’est cela ce qui nous fait dire de Marie qu’elle est Mère de Dieu, et en lui donnant ce titre nous proclamons notre foi en Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme.
Et devant ce grand mystère, devant ce grand sacrement, Marie nous montre le chemin quand, tandis que tous s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers, « Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. »
Ainsi nous aussi, après nous être étonnés, nous retenons tous ces événements et nous les méditons dans notre cœur. C’est ce que nous faisons en vivant l’année liturgique : retenir tous ces événements et les méditer dans notre cœur. Oui, l’année liturgique c’est le temps fait sacrement.