Octave de Pâques – lundi : Mat 28, 8-15 (frMarie)
Les femmes de bon matin s’étaient rendues au tombeau, portant des aromates pour embaumer le corps de Jésus, pour accomplir avec amour les derniers devoirs funéraires au lendemain du sabbat. Et voici que leurs aromates s’avérèrent inutiles, le tombeau était vide, le corps de Jésus n’était plus là ; le Ciel avait même fait irruption sous la forme de l’Ange de Dieu, lumineux comme l’éclair et couvert d’une blancheur de neige, tout comme Jésus lors de l’épisode de sa transfiguration devant Pierre, Jacques et Jean.
Voici que le lieu de mort était vide, l’Ange ne barrait plus l’accès du paradis et de l’arbre de vie, l’Ange barrait l’accès de l’antre de la mort et envoyaient les femmes vers la vie, annoncer la vie : « Il est ressuscité, vivant…ce Jésus que vous veniez embaumer ».
C’est un autre baume, un autre parfum que les femmes nous annoncent ce matin, c’est le bon parfum de la vie du Christ, de la vie en Christ. C’est le baume de l’espérance, de la foi illuminée par cette présence de Celui qui nous donne tout de sa vie, tout de sa grâce. Le baume de la joie du Père de ce que l’accès à un nouvel arbre de vie soit de nouveau ouvert à l’humanité.
Au cœur d’une actualité qui nous montre une humanité en conflits permanents, ou mort, pouvoir, argent se mêlent jusqu’à ne plus croire en rien, quand les épreuves de la vie nous désorientent ou nous font tomber les bras, voici que tout comme les femmes au matin de Pâques l’annonce de la résurrection jaillit comme un éclair, comme un espace de lumière et de vie qui nous dit que oui, malgré la stupéfaction, tout est possible pour suivre un chemin de vie.
Jésus vient à leur rencontre, et à notre rencontre et nous annonce cette joie céleste qui fait irruption au cœur de notre monde : « ‘ Réjouissez-vous !’ Soyez dans cette joie du jour de Dieu, tant attendu et annoncé par les prophètes, et aller annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée, c’est qu’ils me verront ».
Cette Galilée, ce sont les chemins de tous les jours, ces chemins qui tissent nos vies, nos situations, nos relations et nos rêves. Ces chemins que nous parcourons et qui deviennent des chemins de foi et d’espérance avec la présence du Ressuscité, avec lequel nous devenons témoins et apôtres d’espérance et de vie.