Justesse
Os 6,1-6
Les fils d’Israël se disaient entre eux : « Allons ! Revenons au Seigneur ! C’est lui qui nous a cruellement déchirés, c’est lui qui nous guérira…
Dieu répondit : «Que vais-je te faire, Éphraïm ? Que vais-je te faire, Juda ? Votre amour est fugitif comme la brume du matin, comme la rosée qui s’évapore c’est l’amour que je désire, et non les sacrifices, la connaissance de Dieu, plutôt que les holocaustes.» Lc 18, 9-14 Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même :
‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant :
‘Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !’ Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
L’évangile de ce jour comme le passage du prophète Osée nous tracent la ligne d’une juste attitude spirituelle. Ils nous enseignent sur une justesse de relation et vis à vis de Dieu et vis-à-vis des autres. Dans la justesse vis-à-vis de Dieu, ces textes dénoncent les ambiguïtés d’un culte ou d’une religiosité extérieure et formelle, qui ne se satisferait que par elle-même, une sorte de tranquillité ou d’un acquittement moral du donnant-donnant. Le prophète en appelle à une relation cordiale et filiale. Le lien à Dieu n’est pas une série de règles à suivre mais l’engagement dans une alliance aimante et vivante. C’est cette alliance aimante et vivante qui aura comme corollaires des œuvres de justice et de miséricorde, les œuvres sont là nous dit St Jacques pour manifester que notre foi est vivante et notre charité vraie active. Cette justesse de relation avec Dieu, nous pose aussi en justesse de relation avec les autres, nous sommes tous sous le regard aimant de Dieu et nous dit Jésus : nous ne pouvons pas nous prendre pour la norme pour juger les autres, seul le regard vrai et aimant de Dieu peut voir avec justice ce qui anime les secret des cœurs, et sous son regard rien n’est figé, chacun est appelé à grandir, est appelé à lui ressembler. Pour vivre avec plus de justesse les uns avec les autres laissons résonner en nous le regard de Jésus, laissons résonner ses paroles et ses actes, laissons-nous atteindre par ses sentiments et lui nous élèvera.