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Le cœur ferme, le juste s’appuie sur le Seigneur.

Tobie 2, 10-23 10

Un jour, Tobie, fatigué après avoir enterré les morts, rentra chez lui, s’étendit contre le mur et s’endormit.

11 Pendant son sommeil, des hirondelles firent tomber de leur nid de la fiente chaude sur ses yeux, et il devint aveugle.

12 Dieu permit cette épreuve pour que Tobie donne à la postérité un exemple de patience, comme le saint homme Job.

13 Comme Tobie, depuis son enfance, avait toujours eut la crainte de Dieu et observé ses commandements, il n’en voulut pas à Dieu pour le malheur qui le frappait,

14 mais il resta inébranlable dans la crainte de Dieu, lui rendant grâce tous les jours de sa vie.

15 De même que des rois injuriaient le bienheureux Job, les parents et les proches de Tobie se moquaient de sa conduite en disant : 16 « Où est-elle donc, cette espérance, pour laquelle tu faisais l’aumône et enterrais les morts ? »

17 Mais lui les reprenait : « Ne parlez pas ainsi, 18 car nous sommes les descendants des saints, et nous attendons cette vie que Dieu donnera à ceux qui ne perdent jamais leur confiance en lui. » 19 Anne, sa femme, s’en allait tous les jours pour faire du tissage, et elle rapportait ce qu’elle avait pu gagner pour le travail de ses mains. 20 C’est ainsi qu’un jour elle reçut un chevreau qu’elle rapporta à la maison. 21 Tobie entendit l’animal qui bêlait, et dit : « Prenez garde que ce ne soit le produit d’un vol ; rendez-le à ses maîtres ; car nous n’avons pas le droit de manger ce qui a été volé, ni même d’y toucher. » 22 Furieuse, sa femme répondit : « On voit bien que ton espérance n’a servi à rien, et tes aumônes ont montré ce qu’elles valaient ! » 23 Elle lui faisait ces reproches, et d’autres du même genre. Psaume 111 Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa volonté ! 2 Sa lignée sera puissante sur la terre ; la race des justes est bénie. 7 Il ne craint pas l’annonce d’un malheur : le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur. 8 Son cœur est confiant, il ne craint pas : il verra ce que valaient ses oppresseurs. 5a L’homme de bien a pitié, il partage ; 9 à pleines mains, il donne au pauvre ; à jamais se maintiendra sa justice, sa puissance grandira, et sa gloire ! Le problème de la souffrance du juste traverse toute l’Écriture, depuis Abel. La figure emblématique pourrait en être Job, auquel fait référence le livre de Tobie : « Dieu permit cette épreuve pour que Tobie donne à la postérité un exemple de patience, comme le saint homme Job. » C’est par la patience – nous dit saint Benoît – que nous participons aux souffrances du Christ pour mériter d’avoir part à son royaume. (Règle de saint Benoît Prologue, 50) Avec le psaume nous disons : « Le cœur ferme, le juste s’appuie sur le Seigneur. Son cœur est confiant, il ne craint pas. » Quant à Tobie, il « resta inébranlable dans la crainte de Dieu, lui rendant grâce tous les jours de sa vie. » Oui, est heureux celui qui craint le Seigneur, et avec un cœur ferme et confiant s’appuie sur le Seigneur. Et – nous dit encore saint Benoît – à mesure que l’on progresse dans la vie chrétienne et dans la foi, le cœur se dilate, et l’on court dans la voie des commandements de Dieu, car il met au large notre cœur. (Règle de saint Benoît Prologue, 49. Citation du Psaume 118, 32).