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Un Dieu qui veille et patiente

Matthieu 12,14-21

Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe :Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui j’ai mis toute ma joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. Les nations païennes mettent leur espoir en son nom. Exode 12, 42 …

 

Ce fut une nuit de veille pour le Seigneur, quand il fit sortir d’Égypte les fils d’Israël ; ce doit être pour eux, de génération en génération, une nuit de veille en l’honneur du Seigneur. Dans le passage d’évangile, st Matthieu reprend la prophétie d’Isaïe concernant l’intervention du salut de Dieu à travers la figure du serviteur mystérieux. Serviteur qui exprime la patience, la miséricorde et la douceur de Dieu, mais aussi sa volonté de manifester son salut à toutes les nations. Cette prophétie d’Isaïe s’accomplit en Jésus, le serviteur, le bien-aimé sur qui repose l’Esprit Saint, l’Esprit de Dieu. Miséricorde, douceur et patience qui s’étend à l’ensemble du genre humain. Le serviteur de Dieu nous manifeste un Dieu, qui ne rend pas le mal pour le mal et qui ne cesse de nous adresser une parole qui sauve, une parole qui nous motive à chercher le bien en toute chose. Une parole qui cherche à nous faire comprendre que fondamentalement nous sommes enfants de Dieu. Le Seigneur est aussi un Dieu qui veille, quand Israël sortit d’Egypte ce fut une nuit de veille pour le Seigneur, nous dit le livre de l’Exode. Dieu est un Dieu qui veille, une présence qui nous accompagne et qui sauve. Mais cette présence ne s’impose pas en toute puissance, elle nous fait aussi emprunter le chemin du serviteur, le chemin de la patience, de la confiance, de la miséricorde, le chemin de la douceur et de la constance dans la quête de la justice et du bien. Que notre vie soit aussi une veille de cette présence de Dieu avec nous, sur nos chemins.